Je pense que l’on peut tomber (aïe) d’accord, Jean-Paul. Finalement, ton grief n’est pas tourné vers les maths, mais vers l’enseignement des maths.
On peut contester la part importante des maths dans l’enseignement. L’époque charnière a été 1950. Avant, c’était le latin qui prédominait. Puis, allant contre les voeux de monseigneur Lefèbvre, la messe fut dite en français. Il fallait bien remplacer ce latin défaillant par autre chose. Etant donné l’explosion des progrès scientifiques, les maths ont trouvé cette place de choix laissée vacante par le latin, d’autant qu’elles mêmes avaient connu une révolution au début du siècle avec ce qu’on a appelé les maths modernes.
Bon, on peut tout à fait vivre sans maths, encore faut-il s’entendre sur ce qu’est vivre. Disons qu’avec un niveau CM2, on aura pas trop de difficulté (on ne se fera pas rouler au moment du rendu de monaie par exemple). Au delà, cela devient plus spéculatif et les champs de leur utilisation deviennent de plus en plus étroits. Alors pourquoi ennuyer tout le monde avec ça ?
Je dirai, mais ça n’engage que moi et beaucoup d’autres, que les maths sont une école de rigueur, une formation de l’esprit. 2+2=4. C’est clair c’est net, c’est carré et ça ne regarde aucune entité spéculative, en grêve ou non ! Maintenant, il y a des prof fumeux qui font mal passer les notions et d’autres extrêmement pédagogues qui les font passer presque sans douleur. Je crois que les blocages en maths sont les pires car pratiquement irréversibles et que si un élève est « mal pris », il souffre comme ce n’est pas permis.
Récréation : Dans un corps de caractéristique 2 (les entiers congrus modulo zéro par exemple), on a : 1+1=0. Voilà tout est une question de relativité, l’essentiel est de savoir où l’on est.